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  • 1e édition diffusée en 2001

L'origine du Dictionnaire

En 1992, pour la première fois dans l’histoire de l’art français, le Gouvernement décida d’agir dans l’intérêt des professions et des métiers de l’Art et des Antiquités qui allaient être confrontés à la concurrence européenne. 
Par arrêté ministériel du 2 décembre 1992, le Gouvernement me confia, en qualité de Fonctionnaire d’État et d’Expert en Art et en Antiquités, la lourde mission de « structurer les professions de l’Art et des Antiquités » et ce, du 2 décembre 1992 au 2 décembre 1995. 
En cette année 1992, l’Europe de l’Art est empêtrée dans ses contradictions naissantes, notamment, on autorise la libre circulation des biens et des personnes mais les frontières de l’art restent hermétiques.
La société Sotheby’s est même obligée de déposer plainte auprès de la Commission Européenne, contre les autorités françaises qui lui refusent de vendre aux enchères dans l’hexagone !
La France, enfermée dans ses traditions, avait trop tardé à élaborer des structures sociales et juridiques adaptées aux évolutions qui allaient bouleverser le marché de l’Art et des Antiquités ; notamment pour les commissaires-priseurs, les experts, les galeristes, les antiquaires et ces nobles artistes et artisans qui restaurent tableaux, meubles, céramiques, tapisseries… fierté de l’art français mais qui ne peuvent transmettre leur savoir à des apprentis : car faute de CAP, l’apprentissage n’existe pas ! 
Au cours de cette mission, j’ai déploré cette injuste indifférence dont sont victimes tous les acteurs de l’Art Contemporain à chaque fois que l’occasion m’a été donnée, et ce à tous les niveaux de l’État. Je m’étais donc engagé auprès d’artistes, de responsables d’associations, de salons, et de certaines municipalités, de leur apporter un jour mon expérience acquise lors de cette mission gouvernementale.
Depuis le 1er septembre 2000, libéré de toutes obligations administratives, la première étape de cet engagement a été la réalisation de ce dictionnaire de cotation.
A tous ceux que les mots « cotation » et « marché » gêneraient, enfin, toutes ces personnes qui se plaignent que « trop d’acheteurs ne voient pas plus loin que le bout de leur portefeuille et regardent la cotation de l’artiste avant son œuvre », je signale que je partage leur indignation.
Mais force est de constater que la « cotation » est le vrai juge d’un marché, et que celui de l’art, comme tous les autres, a besoin de transparence.

Christian SORRIANO

        Le nouveau marché de l'Art

Une révolution est en train de bouleverser le marché de l’art international. En France, des sociétés commerciales françaises et étrangères agréées sont autorisées à vendre des œuvres d’art, domaine qui était le monopole des commissaires-priseurs depuis 1556. 
La plus longue page de l’histoire du marché de l’art français est donc définitivement tournée, et la société américaine Sotheby’s a inauguré ce nouveau marché de l’art international, avec ses premières ventes à Paris, les 29 et 30 novembre 2001.
Cette réforme oblige les commissaires-priseurs à se transformer en sociétés commerciales. C’est aussi la fin d’une regrettable confusion qui a toujours « pollué » le marché des artistes vivants, sous le prétexte, que leur cotation n’était matérialisée que par le caractère dit « officiel » des ventes effectuées par des commissaires-priseurs. 
La réalité de toujours est que la cotation d’un artiste vivant ne s’établissait ni dans les ventes du passé des commissaires-priseurs, ni dans celles effectuées depuis cette année par des sociétés commerciales agréées, mais par les ventes réalisées dans les galeries, les salons ou dans les ateliers des artistes.
Les œuvres d’art vont donc être vendues aux enchères par des sociétés commerciales. Cette réforme va réparer une injustice et conforter notre démarche au bénéfice des artistes contemporains. Car les ventes justifiées juridiquement, à l’ASSOCIATION des ARTISTES MODERNES et CONTEMPORAINS, par des artistes et par des galeristes qui ont la passion de la création et qui s’impliquent financièrement, sont aussi indiscutables que les ventes aux enchères effectuées par des sociétés commerciales.
L’idée si naturelle de rendre enfin justice aux artistes vivants, en diffusant leur véritable cotation, ouvre une nouvelle ère pour le marché de l’art contemporain, car l’éternelle aporie de l’artiste était : « Pour vendre il faut être connu, et pour être connu il faut vendre ! », elle sera, nous l’espérons, enfin résolue.
Ce dictionnaire de cotation sera chaque année une référence et un instrument de travail incontournables, pour les artistes, les galeristes, les experts, les sociétés commerciales agréées, et tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin au marché de l’art.

Christian SORRIANO

  • 2e édition diffusée en 2002

           La Cotation à la cote

 Entretien avec Christian Sorriano "Magazine des Arts et des Antiquités" - n°19 de juillet 2002

Christian Sorriano chargé de mission par le gouvernement français reçu par M. UEKI, ministre japonais de la culture.




 

Le marché de l’art compte un livre de cotation de plus ?
La rédaction d’un livre de cotation est à la portée de tout le monde. Il suffit de s’abonner aux catalogues des ventes aux enchères et d’en publier les résultats. Mais si la cotation des artistes du passé est tributaire exclusivement des ventes aux enchères, celle des artistes du présent s’établit dans les galeries, les salons, les ateliers, les ventes aux enchères et même sur Internet. 
Il en résulte que les commissaires-priseurs et les experts de l’ASSOCIATION, en recherchant et en diffusant les ventes réalisées en dehors des enchères publiques, offrent le seul dictionnaire qui donne la véritable cotation des artistes contemporains. 
Le marché de l’art a toujours négligé les artistes vivants, surtout dans un pays, où il faut être très vieux pour avoir du talent, et mort pour avoir du génie !

La cotation dans les ventes aux enchères est pourtant ancrée dans l’esprit des artistes et du public ?
C’est une confusion qui a toujours « polluée » le marché de l’art contemporain. 
La réalité est que l’art, comme tous les autres marchés est séparé de trois cloisons étanches : 
le neuf, l’occasion et les antiquités. Des personnes préfèrent dormir dans des lits anciens et manger dans de la vaisselle d’occasion, d’autres sont allergiques au passé et ne vivent heureux que dans le neuf. Il en va de même pour les tableaux et les objets d’art.
La clientèle des galeries n’est pas celle des ventes aux enchères. 
Un galeriste digne de ce titre cherche les « sensations » dans les ateliers des artistes et les salons contemporains, alors que les antiquaires et les brocanteurs font leur « marché », dans les salles des ventes, les déballages d’antiquités et chez leurs confrères. 
Et un artiste qui désire exposer, présente ses œuvres à un galeriste, et non à un antiquaire ou à un brocanteur ! 
Il en résulte une regrettable confusion du marché de l’art, donc un contresens financier, de chercher dans les résultats des ventes aux enchères la cotation des artistes contemporains.
Même si des sociétés étrangères sont maintenant autorisées à vendre aux enchères sur le territoire français, domaine qui était réservé aux commissaires-priseurs depuis 1556, les artistes contemporains ne sont pas et ne seront jamais la « tasse de thé » de ces grandes maisons anglo-saxonnes.

Comment est effectué le choix des artistes ?
Il est matériellement impossible de connaître tous les artistes dont la cotation mérite d’être diffusée. Nous espérons, au fil des éditions, combler cette lacune.
Le choix des artistes est indépendant de leur « notoriété », ainsi pour être exhaustif et contenter toutes les bourses, on peut trouver la cotation de Van Gogh, Monet, Rodin, Picasso et de toutes les autres vedettes du marché de l’art, mais également celle d’artistes dont les prix de ventes sont supérieurs ou inférieurs à 1 000 Euros. 
De plus, nous refusons toute publicité, tant dans le dictionnaire que sur le site Internet, car tous les artistes qui exposent, méritent le respect et l’égalité des chances. 
Au public à faire son choix !

Comment est né cette initiative « originale » ?
« Originale et révolutionnaire ». Pendant plusieurs années, j’ai tenu une rubrique d’art et d’antiquités dans plusieurs journaux et dans une revue de télévision. Je recevais en moyenne 250 lettres par semaine. Suite à une demande d’estimation d’une œuvre contemporaine, j’ai naturellement répercuté les résultats des enchères mentionnés dans les livres de cotation, mais l’artiste furieux m’a adressé les factures des ventes qu’il réalisait régulièrement. Ce fut le déclic. 
Quelques années plus-tard, quand le gouvernement français m’a nommé chargé de mission afin de structurer les professions de l’art et des antiquités, j’ai déploré l’injuste indifférence dont sont victimes tous les acteurs de l’art contemporain. Cette mission a donc confirmé mon intérêt pour tous ces « oubliés » du marché de l’art, qui tracent pourtant eux aussi leur sillon et y sèment le bon grain !  

Un nouveau livre de cotation dans un nouveau marché de l’art ?
En effet, depuis juillet 2001, les commissaires-priseurs ont perdu leur monopole des ventes volontaires, et leurs études ont été transformées en sociétés commerciales. Cette législation conforte notre soutien au bénéfice des artistes contemporains. Car les ventes justifiées par des artistes et des galeristes qui ont la passion de la création et qui s’impliquent financièrement, sont aussi respectables que les ventes effectuées aux enchères par des sociétés commerciales françaises ou étrangères !
Dans ce dédale de l’art contemporain où, comme partout, le meilleur peut côtoyer le pire et, de ce fait même exaspérer, nous avons élaboré un dictionnaire de cotation et un site Internet, où rien n’a été laissé à l’amateurisme, même si l’ASSOCIATION est sans but lucratif, et que les commissaires-priseurs et experts qui la composent sont tous bénévoles.

Avec Internet c’est aussi une nouvelle ère qui s’ouvre pour les artistes ?
En effet, c’est une vitrine sans frontières qui s’ouvre pour tous les artistes, les professionnels et les amateurs d’art, avec une liberté d’exposer et de vendre dont ils ne sont pas encore conscients. 
J’espère que les « vrais professionnels » de l’art vont s’intéresser à ce merveilleux outil de communication, et ne vont pas laisser les artistes tributaires de sites gérés anonymement par des informaticiens attirés par le seul aspect financier.

Christian SORRIANO 

  • 3e édition diffusée en 2003

« En haut de la voie fastueuse des Champs-Élysées... »

Deux composantes principales déterminent le marché de l’art : celle relative aux antiquités et l’autre à l’art contemporain.
Les amateurs d’antiquités sont des habitués des ventes aux enchères, des salons, des antiquaires, des brocanteurs…
Les amateurs d’art contemporain fréquentent les galeries, les ateliers d’artistes, les salons, les foires…
Chacun de ses marchés possède ses professionnels, ses amateurs, ses collectionneurs, ses livres, ses magazines et même ses musées. 
Mais si le marché de l’art dispose de livres de cotations, les œuvres contemporaines vendues dans les galeries, salons ou ateliers en sont absentes, car seules celles adjugées aux enchères sont diffusées. 
Alors, avec l’idée si naturelle de réunir dans un dictionnaire de cotation, des oeuvres du passé et du présent, qui se sont vendues et achetées dans les ventes aux enchères, galeries, salons ou ateliers, ce sont les artistes vivants qui vont enfin émerger du profond et sombre gouffre de l’indifférence que déplorait le lumineux Francis JOURDAIN : « En haut de la voie fastueuse des Champs-Élysées, sous l’Arc de Triomphe que magnifie le génie de Rude, repose le Soldat inconnu, cadavre obscur, sans nom, sans famille, sans amis, sans amours, pauvre être qui, dans l’agonie, n’a pas pu évoquer le souvenir d’un serrement de main, d’un regard affectueux, d’un élan de cœur. Et, en pensant que l’Art aussi possède ses cercueils anonymes auprès desquels aucun flambeau ne brûle, que ne recouvre aucune couronne de lauriers et que la foule ignore, c’est à toi, artiste inconnu qui est tombé sur ta route, épuisé et désespéré, c’est à toi que je dédie ce livre avec ma respectueuse pitié et ma grande tendresse » Francis JOURDAIN (préface du Salon d’Automne de 1926)

Christian SORRIANO 

  • 4e édition diffusée en 2004

La diffusion de 10 500 photos dans un livre, un exploit et un record du Monde !

Dans cette société de consommation à outrance, où l’artiste n’existe que par une large visualisation et diffusion de ses œuvres et de sa cotation, le Dictionnaire Cotation des Artistes, avec un remaniement annuel complet de ses cotations, ventes et photos, s’identifie à l’actualité de son époque. 
L’autre exploit du Dictionnaire est de couvrir l’ensemble du marché de l’art, avec la diffusion de ses 50 000 cotations et ventes. En effet, si la cotation des artistes du passé est tributaire exclusivement des ventes aux enchères, celle des artistes du présent s’établit dans les Galeries, Salons et Ateliers. Il en résulte que ce Dictionnaire en recherchant et en diffusant les ventes réalisées en dehors des enchères, est le premier ouvrage, dans l’histoire de l’art, à donner la cotation des artistes contemporains.
Cette fausse et incohérente rumeur qui disait que seules les ventes aux enchères étaient « officielles », a toujours pollué le marché de l’art contemporain. Elle entraînait : confusion pour le public et miroir aux alouettes pour les artistes. Enfin, elle se trouve révolue juridiquement depuis la loi de Juillet 2001, mais trop de personnes encore, ignorent que les commissaires-priseurs ne sont plus officiers ministériels, que leurs études ont été transformées en sociétés commerciales et qu’ils ont perdu le monopole des ventes volontaires. Qu’ils le sachent désormais !
Si les exploits et les records sont faits pour être battus, nous souhaitons et avons la très grande ambition de les battre et ce dès la prochaine édition, toujours dans l’esprit de notre devise : « Le dire c’est bien mais le montrer c’est mieux ! »

Christian SORRIANO 

  • 5e édition diffusée en 2005

Une révolution a bouleversé le marché de l’art international !

En France, des sociétés commerciales de ventes volontaires sont autorisées à vendre aux enchères, domaine qui était le monopole des commissaires-priseurs depuis 1556. 
La plus longue page de l’histoire du marché de l’art français a été définitivement tournée en 2001, avec les premières ventes à Paris de la société américaine Sotheby’s. 
Cette réforme a obligé les commissaires-priseurs à se transformer en sociétés commerciales pour les ventes volontaires. Ces sociétés sont même autorisées par la loi du 10 juillet 2000 à vendre de gré à gré. Ces ventes sont matérialisées par les mêmes contraintes que les antiquaires et les brocanteurs, soit l’obligation de tenir à jour un Livre de Police. 
C’est la fin d’une regrettable confusion qui a toujours “pollué” le marché des artistes vivants, sous le prétexte, que leur cotation n’était matérialisée que par le caractère dit “officiel” des ventes effectuées par des commissaires-priseurs. 
La réalité de toujours est que la cotation d’un artiste vivant ne s’établissait ni dans les ventes du passé des commissaires-priseurs, ni dans celles effectuées depuis cinq ans par des sociétés commerciales de ventes volontaires, mais par les ventes réalisées dans les galeries, les salons ou dans les ateliers des artistes. 
L’idée si naturelle de rendre enfin justice aux artistes vivants, en diffusant leur véritable cotation, ouvre une nouvelle ère pour le marché de l’art contemporain, car l’éternelle aporie de l’artiste était : “Pour vendre il faut être connu, et pour être connu il faut vendre !”, elle sera, nous l’espérons, enfin résolue.
Ce dictionnaire de cotation est depuis sa première édition une référence et un instrument de travail incontournables, pour les artistes, les galeristes, les experts, les sociétés commerciales de ventes volontaires, et tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin au marché de l’art.
A tous ceux que les mots “cotation” et “marché” gêneraient, enfin, toutes ces personnes qui se plaignent que “trop d’acheteurs ne voient pas plus loin que le bout de leur portefeuille et regardent la cotation de l’artiste avant son œuvre”, je signale que je partage leur indignation.
Mais force est de constater que la “cotation” est le vrai juge d’un marché, et que celui de l’art, comme tous les autres, a besoin de transparence.

Christian SORRIANO

  • 6e édition diffusée en 2006

Depuis la diffusion de la première édition du dictionnaire de Cotation et l'ouverture de nos deux sites Internet, nous avons eu cesse de répéter que si la cotation des artistes du passé est exlusivement tributaire des ventes aux enchères, celle des artistes du présent s'établit dans les Galeries, Salons, Ateliers et accessoirement aux enchères.
Il en résulte que le Dictionnaire de Cotation, en recherchant et en diffusant également les ventes réalisées hors des enchères, est devenu la référence et l'instrument de travail incontournable pour les artistes, les galeristes, les experts et tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin au marché de l'Art.
Cette année, en plus du renouvellement des cotations et des ventes, nous franchissons avec le GUID'ART, une nouvelle étape capitale dans la mise en place d'un important groupe d'Art et d'Antiquités, matérialisée par le remaniement complet de l'ouvrage : soit au recto le "DICTIONNAIRE DE COTATION" et au verso le "GUID'ART".
Le GUID'ART présente pour chaque artiste, sa carte de visite illustrée de deux de ses oeuvres, et contient un CD avec sa Galerie d'exposition et les autres informations le concernant, que l'on peut retrouver sur les sites et les Artistes Cotés.
Grâce à cette innovation aussi intéressante pour les artistes que pour les professionnels et les amateurs d'Art, nous avons construit avec le GUID'ART un espace unique et dynamique, afin que toutes les librairies diffusées par LAROUSSE deviennent pour nos artistes autant de Galeries permanentes.
Entrez donc dans le GUID'ART, et découvrez la plus grande Galerie d'Art jamais diffusée dans un livre et accessible à tous les publics. Il vous donne l'occasion de connaitre les artistes, de les apprecier, puis de les contacter.
Vous constaterez que l'Art, ce n'est pas l'arrogance d'afficher des prix exorbitants sur n'importe quoi, dans le seul but d'intéresser les médias. C'est au contraire un plaisir accessible à toutes les bourses, et l'acquisition d'une oeuvre se révèle être une démarche simple, comme le prouve le GUID'ART.

Bonne visite !

Christian SORRIANO

  • 7e édition diffusée en 2007

L’exploit du Dictionnaire de Cotation est de couvrir l’ensemble du marché de l’Art, avec la diffusion de la cotation des artistes du passé tributaire exclusivement des ventes aux enchères, et de celle des artistes du présent établie dans les galeries, les salons ou dans leurs ateliers.
Il en résulte que ce Dictionnaire en recherchant et en diffusant les ventes réalisées en dehors des enchères, est le premier ouvrage dans l’histoire de l’art, à donner depuis sa première édition la véritable cotation des artistes contemporains.
L’idée si naturelle de rendre justice aux artistes vivants, en diffusant leur véritable cotation, a ouvert une nouvelle ère pour le marché de l’art contemporain. 
Ainsi, au fil des ans le Dictionnaire de cotation est devenu une référence et un instrument de travail incontournables pour les artistes, les galeristes, les antiquaires, les experts, et tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin au marché de l’Art.

Christian SORRIANO

Le Guid’Art présente pour chaque artiste sa carte de visite illustrée de deux de ses œuvres. Grâce à cette innovation aussi intéressante pour les artistes que pour les professionnels et les amateurs d'Art, les librairies diffusées par LAROUSSE sont devenues avec le Guid’Art autant de Galeries permanentes pour nos artistes.
Ces artistes représentent différentes tendances de l’art visuel d’aujourd’hui, avec sa vitalité et son extraordinaire diversité. Ce sont des peintres, des sculpteurs, des dessinateurs, des graveurs, des photographes … dont la création artistique est leur raison d’être.
Ils ont donné une âme et un souffle de vie à une œuvre, afin qu’elle réjouisse l’œil et l’esprit des personnes qui l’accrocheront sur un mur ou la poseront sur un meuble de leur quotidien. 
N’hésitez donc pas à contacter directement nos artistes, vous allez constater que l'Art est un plaisir accessible à toutes les bourses, et l'acquisition d'une oeuvre se révèle être une démarche très simple.

Christian SORRIANO

  • 8e édition diffusée en 2008

Deux composantes principales déterminent le marché de l’Art : celle relative aux antiquités et l’autre à l’art contemporain.
Les amateurs d’antiquités sont des habitués des ventes aux enchères, des salons d’antiquités…
Les amateurs d’art contemporain fréquentent les galeries, les ateliers d’artistes, les salons, les foires…
Chacun de ces marchés possède ses professionnels, ses amateurs, ses collectionneurs, ses livres, ses magazines et même ses musées. Car, il n’y a ni secret et ni mystère ! Pour donner envie au public de vivre avec des tableaux, sculptures, dessins, gravures, photos… il faut une large diffusion d’oeuvres d’art.
Depuis la diffusion de la première édition du Dictionnaire de Cotation et l'ouverture de nos deux sites Internet, nous avons eu cesse de répéter que si la cotation des artistes du passé est exclusivement tributaire des ventes aux enchères, celle des artistes du présent s'établit dans les Galeries, Salons, Ateliers et accessoirement aux enchères. 
L’exploit du DICTIONNAIRE DE COTATION DES ARTISTES–LAROUSSE diffusion, s’identifie à l’actualité de son époque en couvrant l’ensemble du marché de l’art. 
Il en résulte qu’avec la diffusion également des ventes réalisées hors des enchères, le Dictionnaire de Cotation est devenu la référence et l'instrument de travail incontournable pour les artistes, les galeristes, les experts et tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin au marché de l'Art.
L’autre exploit depuis dix ans, ce sont ces espaces uniques, solides et dynamiques de nos sites « DICTIONNAIRE DES ARTISTES COTES  »« LES ARTISTES COTÉS » et « GUID’ARTS » vu qu’ils battent chaque jour leurs records de visiteurs, et qu’ils sont les premiers au Monde dans la recherche « artistes cotés »,« cotation artistes »… sur Google et les autres moteurs de recherche.

Christian SORRIANO

  • 9e édition diffusée en 2009

Du jamais vu à Paris

Pour répondre à l'engouement du public, l’exposition Monet au Grand Palais s’est terminée par un marathon de 4 jours et 3 nuits « non-stop » ! Des milliers de personnes faisaient la queue sans être découragées par des heures d’attente, dans le froid vif de ces nuits hivernales. L’exposition a accueilli 910 000 visiteurs du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011, un record ! 

Le marché de l’art enregistre aussi des records dans les ventes aux enchères, avec des sommets qu'on n'avait plus connus depuis longtemps. En novembre 2010, plus d’un milliard de dollars d’œuvres a été échangé dans les ventes de Christie’s, Sotheby’s et Phillips à New York. C’est la mondialisation qui fait exploser les prix, avec sa course aux records. Un nu assis de Modigliani 68,9 millions de dollars, un nu de dos de Matisse 49 millions de dollars, Le « bassin aux nymphéas » de Claude Monet est parti à 28 millions de dollars, une toile cubiste de Juan Gris, pour 29 millions de dollars ; sans oublier les artistes à la mode dont Basquiat, Koons, Murakami et Warhol qui dépasse les 50 millions de dollars pour son tableau « Men in her Life » de 1962 : tous s’envolent à prix d'or… 

La mondialisation profite au marché, la confiance est de retour chez les acheteurs comme chez les vendeurs. L'appétit des acheteurs vient aussi bien des pays émergents comme la Chine, l’Inde et la Russie que des pays plus traditionnels d’Europe et d'Amérique. Est-ce un retour à la spéculation ? Les nouveaux millionnaires ont une réelle envie d'acheter, mais pas n'importe quelles œuvres. Ils misent sur les valeurs sûres des grands noms. A la fin des années 70, les succès de Van Gogh et autres génies avaient entraîné tous les autres artistes dans leur sillage, grands et petits maîtres, il y en avait pour tous les goûts et toutes les bourses. 

Et les artistes contemporains dans tout ça ? Entrez donc dans le Dictionnaire de Cotation et vous constaterez que l'Art, ce n'est pas seulement des prix exorbitants, c’est aussi un plaisir accessible envisageable par tous. Vous pourrez acquérir des œuvres d’artistes talentueux, sur leur Portail Internet accessible directement ou par les sites « DICTIONNAIRE ARTISTES MODERNES et CONTEMPORAINS » (DCDAMEC), « Les Artistes Cotés » et « Guid’Arts ».

Christian SORRIANO

  • 11e édition diffusée en 2012

Plus de deux milliards d'internautes, dont 40 millions en France, peuvent s’offrir une bibliothèque d'un clic de souris ou se constituer une discographie ou une filmographie en quelques minutes. En plus, non contents de disposer de toutes informations en tous domaines, ils en créent sur les réseaux sociaux, tels Facebook, Twitter et MySpace, se transformant ainsi en "webacteurs". Tout va vite, trop vite ! La planète semble se rétrécir ; rien ne résiste à Internet : travail, communication, consommation, rencontres, cadre de vie. Nous assistons à un changement de civilisation ; nos repères et nos valeurs implosent sous nos yeux. Dans cette nouvelle civilisation, comme dans toutes les civilisations depuis que le monde est monde, le fil de l’Art ne fût interrompu. L’Art s’est toujours défini par son caractère immuable de beauté. Aujourd’hui, il doit choquer pour exister. Absurdité ! Il n’y a pas de pire ennemi pour l’Art que l’absence de distinction entre la Beauté et la Laideur. Plus sournois encore est de faire passer des travaux dits "décoratifs" pour des œuvres artistiques. Le sommet du ridicule a été atteint en Angleterre  lors de l’exposition d’un artiste américain : censée représenter les dangers de la planète, sa bouteille d'eau en plastique posée sur un socle fut vendue 63 000 € ! Comment reconnaît-on le véritable artiste ? Tout simplement s’il a fait corps avec son œuvre, et si, de ce corps à corps, est né un souffle de vie ; à contrario, s’il n’a été qu’un spectateur pendant "l’exécution", c’est un imposteur. L'Art, ce n'est pas l'arrogance d'afficher des prix exorbitants sur n'importe quoi dans le seul but de faire parler les médias. L’Art doit être un plaisir accessible à tous les budgets ; son acquisition doit être simplifiée. Forts de ces convictions, nous avons construit sur Internet des espaces uniques où, depuis treize ans, le public peut apprécier les œuvres de nos artistes cotés qui tournent en boucle sur les pages d’accueil de nos sites. Car il n’y a ni secret ni mystère ; il faut une large diffusion des œuvres d’Art pour mettre en valeur les artistes et donner au public l’envie d’acquérir leurs oeuvres. Nous avons aussi élaboré ce Dictionnaire de Cotation, avec la diffusion de la cotation des artistes du passé tributaire exclusivement des ventes aux enchères, et celle des artistes du présent établie dans les galeries, salons et ateliers. Il en résulte que c’est le seul ouvrage qui donne la véritable cotation des artistes contemporains.
Christian SORRIANO 

  • 12e édition diffusée en 2013

                                                                    Il faut s'y faire...

Le marché de l'Art, avec ses ventes insolentes aux allures d'Euromillions, se gausse des guerres et des crises économiques. La vie est injuste, en tout cas le monde est injuste, il faut hélas s'y faire ; les œuvres d'Art sont devenues un formidable refuge. De plus, miser sur la beauté est un pari plus excitant qu'investir dans la pierre, l'or ou les actions. Alors, spéculer ou rêver ?

Depuis le jour où l'homme des cavernes a senti le besoin de peindre les parois de sa grotte pour l'embellir, l'Art est ce que l'humanité a pu léguer de plus beau aux générations à venir. L'Art, cet éternel théâtre des passions humaines, a ses privilégiés dont les fortunés, experts, marchands et artistes sont les acteurs. On peut y ajouter maintenant de nombreuses institutions disposant de crédits rondelets, comme les fonds de pensions américains et anglais.

L'année 2012 a été faste pour les ventes aux enchères, fusant avec leur ribambelle de records aux sommes extravagantes, qui ne sont que la partie visible de l'iceberg. En privé, les riches amateurs et les institutions de la vieille Europe, de l'Amérique ou des pays émergents se bataillent la majorité des ventes où Van Gogh, Monet, Picasso, Rodin, Klimt et autres grands maîtres ne sont plus les "héros". C'est tout simplement par le manque de chefs d'œuvre encore disponibles de ces génies que le marché s'emporte sur un pastel de Munch, "Le cri", acquis pour 107 millions de dollars, nouveau record du monde. Au musée Munch d'Oslo, la peinture à l'huile de ce dessin vaudrait donc 500 millions de dollars ! De même, une peinture mineure et tardive de Picasso, le "Nu au plateau de sculpteur" de 1932, a été adjugée à 82 millions d'euros, ce qui fait monter la cote de toute œuvre majeure du peintre espagnol à des centaines de millions d'euros ! L'on n'ose imaginer le prix de vente d'une œuvre de Van Gogh réapparaissant sur le marché ! A l'étage en-dessous, Warhol atteint 43 M$, Jeff Koons 34 M$, Jean-Michel Basquiat 26,4 M$, Richard Dieberkorn 13,5 M$ et, Gerhard Richter à 81 ans, est le peintre vivant le plus cher. Son tableau "Abstraktes Bild" mis en vente par Eric Clapton s'est vendu 34 M$ en octobre dernier, soit dix fois plus que ne l'avait payé en 2001 le légendaire guitariste britannique.

L'année 2012 a été brillante aussi pour les musées : le Louvre a accueilli près de 10 millions de visiteurs, soit un million de plus qu'en 2011 ; le Centre Pompidou et le musée d'Orsay ont également battu leurs records d'affluence. Aujourd'hui, est-t-il meilleur rempart contre la crise que l'art ? Et la culture sous toutes ses formes ne serait-elle pas le meilleur remède à la morosité ambiante ? A méditer ...

Christian et Rémi SORRIANO
 

  • 13e édition diffusée en 2014

                                                                 Il faut vivre avec son temps

Cette expression est souvent utilisée pour exprimer une résignation. Nous devons ainsi accepter l'évidence, accepter ce qui s'impose à nous, accepter l'époque dans laquelle on vit, sans hésiter et sans sourcilier. En un mot il faut vivre dans l'esprit de son époque. Le petit monde de l'Art Contemporain ne fait pas exception à la règle, avec son « élite » politique et financière, fière de son identité et de sa supériorité. Elle impose depuis une trentaine d'années « l'identité culturelle » et « l'exception culturelle ». Cette élite renie les artistes et leurs oeuvres pour les remplacer par le n'importe quoi, le presque rien, le savoir-choquer !

Les exemples sont nombreux depuis cette idée extravagante de dénaturer la cour du Palais Royal, chef-d'oeuvre architectural et haut lieu historique de Paris, par un ensemble de colonnes zébrées fabriquées industriellement et dont on voudrait nous faire croire qu'il est "sculptural" ! A cette visite en février 2014, d'un salon dit d'Art contemporain qui fut un douloureux vertige. Des galeries ont eu le ridicule d'exposer une seule pièce sur leur stand, dont un balai dans un seau d'eau, une fausse boule en carton bleu, un fusil d'enfant en plastique tournant sur un trépied, et une autre des ballons de baudruche éclatés sur un sol peint en noir !

En conclusion, « A vouloir vivre avec son temps, on meurt avec son époque. » Stendhal

"Il faut vivre avec son temps..." sous-entend aussi qu'il faut être à la pointe du progrès, se renouveler, agir et pas seulement se résigner. C'est notre combat depuis quinze ans, avec notamment la diffusion si naturelle de la véritable cotation d'artistes contemporains, calculée sur les ventes réalisées dans les galeries, salons ou ateliers. Cette année nous ouvrons une nouvelle ère pour le marché de l'art contemporain, nous allons surprendre et pas seulement nos artistes cotés...

Christian et Rémi SORRIANO    

  • 14e édition diffusée en 2015

La préhistoire commence avant 1993…

Le 16 septembre 2014, la barre du milliard de sites internet, pour près de trois milliards d'internautes dans 200 pays a été franchie. On comprend mieux le sentiment de toute cette génération née à la fin du XXe siècle, pour qui la préhistoire commence avant 1993, c'est-à-dire avant Internet.

On en parle à peine en France, mais cette révolution numérique est en train de bouleverser le marché mondial de l’Art et des antiquités. Avec le nombre d’œuvres achetées en ligne qui a augmenté de 36 % entre 2013 et 2014. La société américaine Christie’s fut la première à réaliser des ventes 100% en ligne, comme la collection des bijoux d’Elisabeth Taylor. Son concurrent Sotheby’s détient avec « Les oiseaux d’Amérique » de John Audubon adjugé 3,5 millions de dollars,  le record d’une œuvre achetée par un internaute. La puissance du commerce électronique est telle que Sotheby’s vient de s’allier avec Ebay : « Cette alliance nous permet de franchir une étape majeure dans le développement des enchères en ligne, avec des objets exceptionnels. » affirme Devin Wenig, le président d’Ebay.

Et les artistes contemporains dans tout ça ?

Depuis la diffusion de la première édition de ce Dictionnaire en 2001, nous n’avons eu cesse de répéter que nous sommes au 13 rue Drouot, et que si l‘artiste contemporain se vendait aux enchères, nous n’aurions même pas la rue à traverser pour organiser des ventes à l’Hôtel Drouot qui est au n° 11. Vu que le marché des enchères est un marché de l’occasion où les acheteurs sont des revendeurs, principalement antiquaires et brocanteurs, le grand public et les œuvres des artistes contemporains en ont toujours été exclus.

Aujourd’hui, avec l’émergence du e-commerce et sa simplicité d’achat, en plus de la diffusion des informations et des photos en un clic dans tous les coins du monde, les salles des ventes sont devenues des vitrines sans frontières, passant d'un public élitaire à un public universel, de plus en plus nombreux, qui achète des produits haut de gamme par Internet.

Dans ce nouveau marché, les artistes contemporains ne sont pas et ne seront jamais la « tasse de thé » des sociétés de ventes aux enchères anglo-saxonnes et françaises, qui les ont toujours ignorés. Car la gestion d’artistes vivants est un autre métier, avec ses contraintes administratives et juridiques très lourdes.

Mais des artistes auront enfin le privilège de vendre régulièrement et dans la transparence leurs œuvres aux enchères publiques dans notre nouvel Hôtel des Ventes, dont l’inauguration est prévue au printemps 2015.

Christian et Rémi SORRIANO 

  • 15e édition diffusée en 2016

Expert et « expert » ?

Dans le marché de l’art et des antiquités, l’amateur de tous les pays qui s’est transformé en quelques décennies en investisseur financier, recherche constamment des garanties, dont le certificat d’expertise et la cotation en sont les clés. Sans ces clés, la porte de la transaction est fermée et la valeur financière de l’œuvre s’étiole. Dès lors, la vigilance s’impose en matière d'expertise, dans ce marché international soumis à l'irrationnel et à des comportements humains qui dépassent souvent l'entendement. Il est en effet surprenant de constater, que n’importe quel amateur s’autoproclame « expert ». Ils sont près de 3 000 en France, antiquaires, galeristes, critiques d’art, collectionneurs, organisateurs d’expositions et pour corser un peu plus les choses, des ayants-droit d'artistes décédés. Autre fait inquiétant, des historiens d'art jouent maintenant aux experts. Ils connaissent tout de la vie d'un artiste mais ils ont eu rarement ses œuvres dans les mains. Le sommet du ridicule est atteint par des sociétés de ventes aux enchères qui organisent régulièrement dans leur pays, des « Journées d’expertises » sansexpert !

Ainsi, ce monde de l'expertise si mal compris par les profanes, est fréquenté par des personnages de tous horizons, qui n'hésitent pas à utiliser des méthodes peu orthodoxes pour extorquer de l’argent. Dès lors, comment s’y retrouver ? Comment savoir si l’expert est unexpert ? Si le certificat d’expertise et la cotation ont une valeur ?

Tout simplement en lisant la carte de visite. Quand on est malade, on va chez le docteur en médecine et pas chez le docteur vétérinaire ! De plus, une personne qui accole le seul motexpert à son nom, sans aucun titre, est un expert…mais en escroquerie ! Ils prolifèrent comme la mauvaise herbe surtout sur Internet.

Enfin, les seuls titres d’experts réglementés, sont les experts judiciaires et les experts etassesseurs près des douanes, ce dernier est le seul attribué par arrêté ministériel.

Nous avons tous une ou plusieurs spécialités en antiquités. Il est surprenant de constater que pendant des décennies, j’ai été le seul expert règlementé en art contemporain !

Enfin, par arrêté ministériel du 6 janvier 2015, un deuxième expert spécialisé en antiquités et art contemporain a été nommé près des douanes, Rémi Sorriano, mon fils et mon collaborateur depuis 1997. Nous sommes maintenant sept experts près des douanes en antiquités dont deux aussi en art contemporain. Je ne peux plus opposer la citation de Paul Valery : « Un homme seul est toujours en mauvaise compagnie ». Mais hélas, « la mauvaise compagnie » est toujours d’actualité et continue de profiter de la naïveté du public.

Christian et Rémi SORRIANO 

  • 16e édition diffusée en 2017

Scène de la vie ordinaire…

Avec le développement du Web et des nouvelles technologies, de multiples activités se créent puis s'implantent ou s’évaporent. Le marché de l'art n'échappe pas aux expérimentations de ces aventuriers venus chahuter ses traditions ancestrales comme celles de commissaire-priseur et d' expert. Ils se présentent sous l’un de ces titres : "art broker", "art dealer", "distributeur d’art", "apporteur d’affaires consultant en art", "conseiller en gestion artistique"… dans des emails douteux aux allures d’inventaire de musée. C'est comme si nous étions sous perfusion de chefs-d’œuvre tout en nous baladant dans la caverne d'Ali Bob’art !

Mais si le présent est vertigineux, le futur est inquiétant pour le marché de l’art où l’anonymat des vendeurs et des acheteurs a toujours été la règle. Car la discrétion contribue à la valeur et à la rareté des œuvres ; à défaut, elles seraient "grillées" et deviendraient invendables.

Chaque mois, c’est une avalanche d’œuvres qui s’accumulent dans nos messageries à la vitesse à laquelle elles circulent, et dont il est souvent difficile de constater l’authenticité. Les dernières reçues sont des reproductions médiocres de sculptures en bronze d’Edgar Degas telle « La petite arabesque » à 40 000 €, mais en vente à 1 720 € dans les boutiques du Louvre et sur Internet, et de Rodin tel « Le Penseur » à 95 000 €, mais en vente à 695 € dans la boutique du Musée Rodin et sur Internet ou d'un tableau de Klimt avec son histoire, ses expositions, sa bibliographie, alors que l’original...  est dans un Musée depuis un siècle. On trouve aussi des Van Gogh, Giacometti, Renoir, Monet, Matisse, Rothko… Nous attendons avec curiosité les photos et les prix de vente de « La Joconde », du « Radeau de la méduse » et de « La Vénus de Milo ».

Et les artistes contemporains dans tout ça ? Vous allez en découvrir au fil des pages. Ils sont peintres, dessinateurs, graveurs, photographes… La création est leur raison d’être. Ils ont donné une âme et un souffle de vie à leurs œuvres que vous pourrez acquérir directement sur leurs sites : dictionnairedesartistescotes.com, guidart.com ou artistescotes.com. Vous constaterez que l’art est un plaisir accessible à toutes les bourses, et pas seulement des prix exorbitants sur n’importe quoi. 

Christian et Rémi SORRIANO

  • 17e édition diffusée en 2018

Une fois… deux fois… trois fois… adjugé !

Si vous n'avez jamais poussé les portes d'un hôtel des ventes et que vous n’avez jamais eu la chance de participer aux feux des enchères avec son côté théâtral et sa dose d’excitation, il est trop tard !


La froideur de la révolution Internet a supplanté la chaleur des enchères traditionnelles dans des salles combles. Aujourd’hui, les acheteurs sont confortablement installés devant leur ordinateur, pour voir et entendre les commentaires en direct du commissaire-priseur, comme s’ils étaient dans la salle des ventes. Avec sa simplicité d’achat en un clic de souris et en temps réel, les enchères sont devenues une pratique ordinaire pour tous les acheteurs d’art et d’antiquités de tous les pays. Nous le constatons dans nos ventes avec une progression spectaculaire de lots vendus par Internet. Elles furent de 55 % lors de notre dernière vente pour 40 % d’enchères par téléphone et 5% sur des ordres d’achats. Nous avons expédié des lots dans 17 pays. Les ventes aux enchères par Internet sont porteuses de changements profonds, et de sources d'opportunités inespérées pour les acheteurs et les vendeurs dont les œuvres sont diffusées à travers la planète.

Et les artistes vivants dans tout ça ?

La fusion entre Internet et les enchères est porteuse d'opportunités inespérées pour les ventes traditionnelles d’art et d’antiquités. Mais cette fusion est une épée à double tranchant, dont les artistes vivants en sont les victimes. Les autres hôtels des ventes opposent, à juste titre, que les acheteurs ont la possibilité de les court-circuiter en contactant directement les artistes par Internet, pour ne pas payer les frais de vente. C’est ainsi que les galeristes ont disparu, pour laisser la place à des commerçants «loueurs de murs». Les acheteurs avaient contacté directement les artistes, pour éviter de payer la part revenant aux galeristes. 
Conscients de cette injuste exclusion des enchères, nous avons « révolutionné les ventes aux enchères des artistes vivants », en diffusant le lien vers leur site, en dessous de chacune de leurs œuvres. Depuis l’édit d’Henri II en 1556 qui créa des offices de maîtres priseurs, c’est la première fois qu’un Hôtel des Ventes donne aux acheteurs les coordonnés des vendeurs !
Ainsi, des artistes ont le privilège de présenter leurs œuvres sur les sites prestigieux de Drouot et de l’Hôtel des ventes de Lausanne et ce, dans les mêmes conditions que toutes les œuvres mises en ventes à l’Hôtel Drouot. Avec la diffusion de la cotation d’artistes vivants dans notre Dictionnaire des Artistes Cotés, ces ventes aux enchères ouvertes sur le monde, sont nos rayons de soleil dans l’eau froide de l’art contemporain. L’avenir nous appartient.

Christian et Rémi SORRIANO

  • 18e édition diffusée en 2019

Condamnation définitive des bases de données en ligne sur le marché de l'Art

Dès le dernier coup de marteau et la signature du procès-verbal, nous avions une urgence, la suppression des photos dans nos catalogues de ventes aux enchères avant leur récupération et diffusion sur Internet. Ceci afin de protéger les intérêts des vendeurs et des acheteurs. Car une œuvre « ravalée » (non vendue) aux enchères est considérée comme « grillée » par la diffusion de sa photo. De même, quand un professionnel achetait une œuvre dont le prix de vente était diffusé, il avait des difficultés à la revendre.

La Cour de cassation clôt le débat

Le 31 janvier 2018, la Cour de cassation a confirmé l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 30 septembre 2016, qui avait reconnu pour la première fois une protection des catalogues de ventes par le biais du droit d'auteur sur le fondement de l'article L. 112-3 du code de la propriété intellectuelle, dès lors que les catalogues revêtent une originalité dans leur composition, la mise en œuvre des lots et leur rédaction empreint de la personnalité de leur auteur.

La décision rendue par la Cour de cassation clôt définitivement le débat des photographies qui « peuvent constituer autant d’œuvres de l’esprit dont l’utilisation sans autorisation est nécessairement sanctionnée au titre de la contrefaçon ».

La Cour européenne le confirme

De plus, la Cour européenne a rappelé le 7 août 2018 qu'une photographie est susceptible d'être protégée par le droit d'auteur à condition qu'elle soit une création intellectuelle de l'auteur reflétant la personnalité de ce dernier et se manifestant par les choix libres et créatifs.

Les décisions de la Cour de cassation et de la Cour européenne n’ont pas eu beaucoup d’écho, alors qu’elles ouvrent une ère nouvelle de liberté, pour les ventes aux enchères et le marché de l’Art en général.

Christian et Rémi SORRIANO

  • 19e édition diffusée en 2020

GOD SAVE THE QUEEN !

« Art difficile que celui d’expert en Antiquités

Les apparences sont souvent bien trompeuses car les « Assassins artistiques » sont de plus en plus habiles et les circonstances déroutantes.

Dès la réception du catalogue de la vente du 27 septembre 1989, organisée par Christie’s à Londres, je m’empressais de signaler à mon confrère anglais que plusieurs faux figuraient dans la vente. Une semaine après, celui-ci m’adressait une lettre de deux pages me précisant :

« Je vous remercie pour votre lettre. Nous sommes d’accord sur les lots 185, 186, 187 et 188, ils furent retirés de la vente. En ce qui concerne le lot 195, j’aimerais recevoir une quelconque évidence concernant vos formulations sur l’authenticité de la lampe.

D’autres gens ont exprimé des doutes et nous aimerions en savoir beaucoup plus à ce sujet pour éviter des erreurs dans l’avenir. »

La lampe de Gallé n’avait que trois défauts : la signature, le décor et la forme !

« En ce qui concerne le lot 211 le vase de Gallé, je ne peux malheureusement pas vérifier car il a été invendu et repris par son propriétaire. »

A Londres, l’expertise se fait donc après la vente !

« Le lot 215 avait une excellente provenance. Nous n’avons aucun doute concernant l’âge de ce lot.

Je pense que le prix de vente 27 000 livres prouve que nous avions raison. »

Moralité pour ce lot : Si vous souhaitez vous débarrasser d’une copie, confiez-la à un ami qui porte un nom à particule et un pin’s rouge à la boutonnière.

« J’apprécie beaucoup votre point de vue. Comme vous pouvez le comprendre, il se trouve beaucoup de faux. La plupart de ces derniers sont rejeté, mais quelques fois certains peuvent nous échapper. »

En conclusion, Messieurs les anglais, votre savoir a un jour les couleur de Waterloo et le lendemain celles d’Austerlitz. »

(Article paru dans TV Hebdo, Le Provençal, Le Méridional et Var Matin, le 22 décembre 1991)

Christian et Rémi SORRIANO

 

  • 20e édition diffusée en 2021

LE MARCHÉ DE L’ART…

La première guerre mondiale avec ses 18 millions de morts, a marqué l’entrée tragique du monde dans le XXe siècle. Dès l’armistice signée, une pandémie appelée grippe espagnole s’est répandue dans tous les pays de 1918 à 1919, elle fit près de 100 millions de morts soit 5 % de l’humanité. Après ces deux épouvantables tragédies, ce fut une intense activité sociale, économique et culturelle. Les années 1920 seront appelées « Les Années Folles » par sa vague culturelle exubérante et euphorique érigée en mode de vie. C’est l’époque de l’Art Déco, de l’usine à rêves d’Hollywood, des paquebots et le temps de Coco Chanel, du jazz et du Surréalisme. Les Années Folles s’éteindront brusquement par le crash boursier de 1929 à New York. Aujourd’hui, plongé dans le drame du coronavirus avec ses incertitudes et ses craintes, le monde s’interroge : dans quel monde allons-nous vivre ?

… APRÈS LA CRISE SANITAIRE DU CORONAVIRUS

Tout va vite, trop vite ! Nous avons perdu nos repères culturels avec le désastre des salles de spectacles, cinémas et musées éteints par le coronavirus. Les acteurs du marché de l’Art, épris de fastes et de grandeur se sont vus aussi imposer un régime sec
comme tout un chacun, avec l’interdiction des ventes aux enchères, salons, foires, galeries et magasins d’antiquités. Mais depuis que le monde est monde, le fil du marché de l’Art ne fût jamais interrompu, même en période de guerre, de pandémie ou de crise économique. C’est dans ce contexte que nous avons organisé comme la majorité de nos confrères, des ventes aux enchères relayées en direct sur Internet. La vente fut un succès, mais que ce fut étrange de voir des enchères fuser sur les ordinateurs et par téléphone, puis adjuger devant une salle immense et déserte.


Lorsque cette crise sanitaire aura pris fin, la culture et l’Art seront les meilleurs remèdes pour construire le monde de demain, comme pendant « Les Années folles »

Christian et Rémi SORRIANO

  • 21e édition diffusée en 2022

FAIS DODO… bis repetita

Le 15 février 1991

Dans la rubrique hebdomadaire « ANTIQUITÉS vous, face à vos problèmes » diffusée dans des journaux et TV-Hebdo, j’écrivais sous le titre « FAIS DODO… » : « Le 27 janvier 1991, les commissaires-priseurs français étendaient leurs compétences géographiques du lieu de résidence à celui du territoire national. Cette première réforme après 435 années d’un « paisible » sommeil (l’office des priseurs fut institué par Henri II en 1566) est une « réformette » face à la formidable montée en puissance des concurrents anglais. En effet, les sociétés Sotheby’s et Christie’s n’ont pas le droit d’organiser des ventes publiques en France, mais de leurs bureaux parisiens, ils peuvent chanter tout en exportant une bonne partie du marché français vers Londres, Genève, New-York ou Monaco : 

" Fais dodo, priseur mon p'tit frère

Fais dodo, on mang' le gâteau..."

Le 22 février 2022

Trente et un an après le prémonitoire « FAIS DODO… », le Parlement français a adopté une réforme visant à moderniser et dynamiser le marché des ventes aux enchères en France, en déclin face à la concurrence étrangère. Si elle fut au premier rang mondial du marché de l’Art y compris des ventes aux enchères, la France est aujourd'hui loin derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine. Son volume financier des ventes aux enchères est descendu à 7 % du marché planétaire. La sénatrice rapporteuse de la loi, s’est félicitée que cette loi allait permettre à la France de rattraper son retard sur le marché mondial : « Grâce à ce texte, un vent nouveau de liberté viendra souffler sur un secteur d’activité dont le poids dans l’économie française n’est pas négligeable et qui participe également au rayonnement culturel de notre pays ».

Désarmante classe politique française malade de son aveuglement. Si la France a abandonné le prestige de capitale du marché international des Arts avec « une bonne partie du marché français vers Londres, Genève, New-York ou Monaco », la faute en incombe à sa fiscalité sur les droits de succession incluant les œuvres d’Art. Pour les ascendants et les descendants le taux est de 5 % à 45 % dont 30 % à partir de 552.324 €, alors que ce taux est insignifiant dans la plupart des pays ou inexistant notamment à… « Londres, Genève, New-York ou Monaco ».

Christian et Rémi SORRIANO

  • 22e édition diffusée en 2023

Le Miracle est en cours

Quand on pense « vente aux enchères » on pense aux ventes organisées par les hôtels des ventes dirigées par des commissaires-priseurs avec les œuvres dans des catalogues expertisés et estimés par des experts agréés. Sur ce, les maisons de ventes engagent leurs responsabilités civiles notamment en cas de la vente d’un bien sans en avoir vérifié sa provenance ou de faute grave lors de la vente. Quant à la responsabilité de l’expert, c’est une obligation de résultat, à moins d’émettre des réserves sur l’authenticité et d’informer sur les éventuelles restaurations. Pour les acheteurs c’est un gage de sérieux et de sérénité. Notre Hôtel des Ventes de Lausanne s’inscrit dans cet univers juridique avec ses ventes en salle (live) et par Internet (online) diffusées sur les plateformes de Drouot et Invaluable (marché américain et asiatique). C’est ainsi que nous adjugeons 70% des lots.

Enchères en ligne par des sites e-commerce

Des sites de commerce en ligne, bouleversent le commerce traditionnel et ce, depuis les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Dans cette embellie commerciale, ils proposent même des ventes aux enchères en ligne. Toutefois, ils prennent soin de rappeler leur seule qualité d’intermédiaire dépourvu de mandat de vente, déclinant ainsi toute responsabilité juridique. C’est donc entre le vendeur et l’acheteur que s’opère la transaction commerciale. Mieux vaut donc être très prudent avant d'acheter une voiture, un produit de luxe ou une œuvre d'art ou autres. La liste des escroqueries est très longue, des vendeurs qui s’évanouissent dans la nature après paiement, aux lots proposés qui ont été volés, plus les faux dont les classiques flacons à parfum, sac d’une grande marque, bijoux, montres ou copies d’œuvres d’art, tableaux et meubles. Ces sites de ventes aux enchères entre particuliers affirment étudier des mesures pour lutter contre ces fléaux. Le miracle est en cours !

Christian et Rémi SORRIANO

  • 23e édition diffusée en 2024

IL FALLAIT SE RÉVEILLER AVANT...

LA GAZETTE DROUOT a publié le 25 janvier 2024, sous la plume d’Alexandre Crochet, le prévisible constat :

« Les galeries d’art meurent aussi »

« L’année 2023 aura vu une ribambelle d’enseignes fermer, en France et à l’étranger… »

En effet, à Paris, Londres, Bruxelles et dans toutes les autres capitales de l’art européen à l’instar de New York, des galeries aux artistes célèbres ont baissé le rideau. C’est les cas à Paris des galeries GB Agency, Jean Fournier ou Denise René, à Anvers une institution en Flandre :  Xeno X, à Bruxelles, Aliénor Prouvost et de l’autre côté de l’Atlantique les institutions new-yorkaise, Simon Lee, Cheim & Read, la galerie David Zwirner, plus d’autres marchands de Manhattan ont mis la clé sous la porte en 2023, comme JTT Gallery et Foxy Production ou encore QT.

Quant aux galeristes défendants les artistes émergents, ils avaient en majorité mis la clé sous la porte depuis bien longtemps, comme l’écrivait Sabrina Doulens dans « LE PARISIEN » du 10 août 2005 :

« Les galeries d'art meurent »

Elle cite la galeriste Christine Defaux qui constatait : « Les galeries d'art ferment les unes après les autres. Dans le Val-d'Oise les galeries meurent peu à peu... ». (Sa Galerie « La Caverne des Arts » à Chantilly a été radiée du registre du commerce le 9 juin 2008).

C’est avec la disparition de presque tous les galeristes, que le monopole de l'Art contemporain, est passé des galeries à Internet.

Il y a 22 ans, dans la préface de notre dictionnaire 2002, nous émettions le souhait :

« Avec Internet c’est aussi une nouvelle ère qui s’ouvre pour les artistes. En effet, c’est une vitrine sans frontières qui s’ouvre pour tous les artistes, les professionnels et les amateurs d’art, avec une liberté d’exposer et de vendre dont ils ne sont pas encore conscients. J’espère que les « vrais professionnels » de l’art vont s’intéresser à ce merveilleux outil de communication, et ne vont pas laisser les artistes tributaires de sites gérés anonymement par des informaticiens attirés par le seul aspect financier. »

Hélas, notre funeste présage du remplacement des professionnels de l’Art contemporain par des informaticiens ne connaissant pas le marché de l’Art, est chaque jour de plus en plus tragique pour les artistes qui les suivent aveuglement. La dernière incurie est d’imposer à ces artistes « inconscients » (pour rester poli) et « suicidaires », d’afficher sur leur site personnel les mêmes prix de vente que sur les sites de ces informaticiens, soit avec en plus les 40% ou 50% de leur bénéfice.

Christian et Rémi SORRIANO